Description
Petite et mince, ce qu'il faut là où il faut, Dalharil a tout de la femme fatale. Normal pour une drow de son rang. Elle sait se mettre en valeur quand il faut et fait jouer ses atouts à bon escient. Mais elle s'arrête toujours avant de franchir la limite. Elle n'a encore jamais laissé un mâle l'approcher.
Caractère
Relativement calme d'apparence, la jeune drow bout à l'intérieur. Elle ne supporte pas qu'on lui dise ce qu'elle doit faire, et a tôt fait de remettre le premier qui ose s'aventurer sur ce terrain glissant qu'est sa liberté à sa place. Très froide, elle n'invite pas du tout au contact, et seuls les hommes osent l'approcher pour lui parler, probablement aveuglés par ses fesses avant d'avoir croisé son regard.
BG
La fillette se déplaçait furtivement dans le temple. Si une de ses soeurs ou sa mère la surprenait, elle était bonne pour passer un très, très mauvais semestre... Elle avait coutume de s'amuser avec un jeune garçon très mignon, futur serviteur de la famille. C'était interdit. Mais elle ne pouvait s'en empêcher. Sa vie austère ne l'intéressait guère, et les continuels complots de ses soeurs l'ennuyaient, sans compter les engueulades journalières de sa mère parce qu'elle était la honte de la famille.
Plus que deux couloirs et elle aurait rejoint le carré de pièce qui lui servait de chambre. Ca y était, elle avait encore réussi. Elle repassa sa robe de cérémonie pour le soir et se mit en devoir de rejoindre l'immense salle consacrée à Lolth.
Alors qu'elle se déplaçait de nouveau dans les couloirs, elle entendit un rafut inhabituel. Curieuse, elle savait qu'on l'engueulerait encore pour son comportement indigne, mais elle se mit à courir pour voir ce qui produisait ce bruit. Et elle en fut pour ses frais: une attaque de la famille concurrente. Dalharil les reconnaissait pour les avoir déjà vu faire des courbettes devant sa mère peu de temps auparavant. Elle voulut faire demi-tour, mais on l'avait déjà repérée: sa tenue n'était pas pour passer inaperçue, surtout dans ce genre de situation. Plusieurs hommes la rattrapèrent et la neutralisèrent rapidement, avant de l'assommer.
Quand la fillette reprit connaissance, elle ne vit rien. Et pour cause, on l'avait apparemment emballée dans un sac. Elle était secouée dans tous les sens. Cela dura un bon moment, puis elle heurta violemment le sol. Juste après, le sac fut ouvert, et elle put respirer un peu d'air libre. Un homme se tenait face à elle, accroupi. Il lui expliqua en chuchotant que s'il ne l'avait pas emmenée, elle aurait été tuée car sa formation étant incomplète, elle aurait été inutile aux vainqueurs de l'assaut mené contre sa famille. C'était un guerrier qu'elle avait rencontré lors d'une des rares sorties qu'on l'avait autorisée à faire. Il lui donna à boire et à manger. Mais l'eau était probablement droguée car elle ne se souvint pas de la suite des évènements.
Elle se réveilla dans un chariot, solidement attachée, pieds et poings liés. En jetant un coup d'oeil, elle aperçut des duergars. C'en était fini d'elle. Les duergars se vengeaient toujours dès qu'ils le pouvaient des mauvais traitements que les drows leur infligeaient.
Effectivement, elle changea encore de mains à la limite de la surface. Les duergars la vendirent pour un prix ridicule par rapport à son rang à un marchand d'esclave humain.
Il la traita durement, et comme elle n'avait pas sa langue dans sa poche, cela empira jusqu'à ce qu'il trouvât une famille qui acceptât d'acheter la fillette comme serviteuse personnelle. Celle-ci tenta pourtant de paraître le moins intéressant possible, mais rien n'y fit: les
elfes la prirent avec eux.
La vie chez la famille elfique était horrible au début. Ils se croyaient en devoir de faire d'elle quelqu'un de normal. On lui avait assigné toutes sortes de travaux ménagers auxquels elle n'avait auparavant jamais ne fut-ce que pensé. Et si elle avait le malheur d'élever à peine la voix, on la punissait durement en lui faisant croire que c'était pour son bien. Les enfants elfes avaient l'interdiction stricte de l'approcher, les parents ayant peur qu'elle pût les contaminer avec les idées que sa race déchue lui avait inculquées.
Plus le temps passait, et plus Dalharil acquérait une grande dextérité dans la pratique de la simulation pour paraître ce que ses maîtres voulaient qu'elle fût. Elle avait compris qu'elle devait garder sa haine au plus profond d'elle afin de ne pas se faire détruire, tout en faisant bonne figure pour ne pas être constamment corrigée. L'attitude de ses maîtres changea alors peu à peu. On la traitait mieux, et elle était de moins en moins considérée comme une serviteuse, et plus comme une fille adoptive.
Elle eut alors la possibilité de s'insérer dans la vie normale des elfes, en choisissant une orientation. N'ayant rien connu d'autre que ce qu'on lui avait appris dans sa famille, elle décida de devenir prêtresse, et choisit son dieu à son image: Fenmarel Mestarine, le dieu des parias, comme elle.
Les années continuèrent de s'écouler, ennuyantes au possible. Dalharil commençait à en avoir assez de vivre chez les elfes. Alors elle prépara son évasion, méthodiquement, pendant un long moment. Elle savait se montrer patiente. Elle mémorisa toutes les habitudes de sa "famille" aux moments clés.
Et puis, une nuit, elle se décida. Toute sa préparation lui permit de s'enfuir sans éveiller la moindre personne, sans attirer la moindre attention sur elle. Quand elle fut assez loin de portée auditive, elle se mit à courir et crier, ivre de liberté.
Mais cet état de bonheur ne dura que le temps de cette nuit-là. Elle dut apprendre à se débrouiller par elle-même. Evoluant de village en village, volant pour se nourrir, dormant où elle pouvait, elle ressentait alors le goût amer de la liberté.
Un jour, dans un port où elle avait coutume de se rendre, elle vit une drôle d'arme dans les mains d'un marin. Un jambiya. Appréciant sa forme, elle décida de s'en procurer un, et d'apprendre à le manier parfaitement. Des années de pratique s'ensuivirent, jusqu'à ce qu'elle atteigne son but.
De retour dans ce même port, elle parvint à se faire embaucher sur un bateau. Elle voyagea longtemps par mer, mais pas toujours sur le même bateau ou avec le même équipage. Puis elle abandonna ce moyen de transport et continua à se déplacer sur terre, ne se fixant jamais à un endroit précis, toujours en quête de... De quoi, elle ne le sait toujours pas...
Famille
13%
Orpheline dans la vie, Dalharil sait dans un coin de sa mémoire que ses soeurs ont été embrigadées dans la famille qui a attaqué la sienne, et que probablement quelques hommes ont été récupérés. Mais elle s'en moque éperdument.